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  • Des JO inclusifs, populaires, neutres en carbone ? Que nenni !

    25 juillet, par Collectif

    Exploitation des travailleurs sans-papier, endommagement de sites naturels… les JO de Paris ne tiennent pas leurs promesses, dénonce un collectif d'associations emporté par Médecins du monde, Attac et Extinction Rebellion. Pour alerter les autorités, elles organisent un rassemblement festif et inclusif, la veille de la cérémonie d'ouverture, le 25 juillet au soir à Paris.

    Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (JOP) se déroulent dans un moment de crise politique nationale et de tensions internationales. Ces jeux ont été promus auprès de la population française sur la base de promesses ambitieuses : des jeux inclusifs et populaires, neutres en carbone, porteurs de bénéfices inédits et d'héritages positifs.

    Après des années de préparation, nombre de ces promesses n'ont pourtant pas été et ne seront pas tenues. Nous constatons que les jeux bouleversent en profondeur la vie des Françaises et Français, sans que l'héritage promis soit au rendez-vous. Une question se pose alors : à qui profitent les jeux ?

    Pas aux personnes les plus exclues. Paris 2024 a fait la promesse de « léguer une société plus inclusive après les jeux ». Pourtant, afin de montrer Paris et sa région sous leur meilleur visage, plus de 12 500 personnes ont été expulsées de lieux de vie informels en un an et les personnes en situation de grande exclusion ont été dispersées et éloignées de la capitale par de vastes opérations de nettoyage social.

    L'invisibilisation forcée de ces milliers de personnes renforce encore leur situation déjà précaire, les isolant et les coupant des dispositifs sociaux, sans aucune solution alternative ni prise en charge. La promesse d'héritage social s'est transformée en un héritage anti-social.

    Plus d'une centaine de travailleur·ses sans-papier ont été exploité·es

    Pas aux travailleur·ses sans-papiers. Plus d'une centaine d'entre eux ont été employé·es et exploité·es au mépris de leurs droits. Lors d'un contrôle sur le chantier du village olympique, en Seine-Saint-Denis, le 25 mars 2022, des inspecteurs du travail ont comptabilisé un·e ouvrier·e sur six en situation irrégulière, sur ce seul site. Malgré les contrôles, les grèves et les recours administratifs, la plupart n'ont toujours pas reçu de titres de séjour pour régulariser leur situation.

    Combien d'autres encore seront-ils mobilisés sans respect pour leurs droits, afin d'assurer la sécurité, le nettoyage et la restauration pendant les jeux ? Et les alertes du monde du travail ne se limitent pas qu'aux personnes sans-papier : en juin 2023, Amara Dioumassy, un travailleur malien régularisé et employé en CDI, est mort sur le chantier d'assainissement de la Seine.

    Les jeux ne profitent pas non plus aux habitant·es les plus précaires. Ils se déroulent en très grande partie en Seine-Saint-Denis, département où habitent le plus grand nombre de personnes pauvres en France. C'est un territoire en pleine mutation qui s'inscrit dans le processus de fabrication de la métropole du Grand Paris. Cette transformation urbaine organisée par l'État et accompagnée par les collectivités territoriales et locales augmente les valeurs immobilières et locatives (+ 25,5 % d'augmentation du prix au m² à Saint-Denis en cinq ans alors que la demande en logement social est très forte).

    C'est aussi le département où l'on manque le plus d'infrastructures sportives en France, avec un taux d'équipement trois fois inférieur à la moyenne nationale. Quatre infrastructures sont sorties de terre grâce aux JOP, une demi-douzaine de sites ont été rénovés ou agrandis. C'est bien loin d'être suffisant pour combler le manque préexistant, avec un budget de l'État pour le sport qui, dans le même temps, est en baisse hors dépense pour les JO. Pour les habitant·es de la Seine-Saint-Denis, les comptes ne sont pas bons.

    Avec 2 500 climatiseurs distribués ?

    Pas, non plus, à l'environnement et au climat. Des sites naturels ont été endommagés pour ces jeux : la barrière de corail de Teahupoo pour une tour d'observation, les jardins ouvriers d'Aubervilliers et l'aire des Vents du parc Georges-Valbon en Seine-Saint-Denis. En regard des promesses de sobriété, les émissions prévues n'ont pas pris en compte les déplacements en avion ni les choix contradictoires des délégations nationales. Par exemple, le comité d'organisation a opté pour des chambres sans climatisation à des fins écologiques. Mais certaines délégations ont décidé de déroger à la règle, et 2 500 climatiseurs mobiles vont leur être remis.

    A Saint-Denis, le village des athlètes est équipé d'arbres artificiels pour filtrer l'air, alors que non loin de là, le réaménagement d'un échangeur autoroutier impacte la vie des habitants et des enfants scolarisés du quartier Pleyel. Enfin, le rôle joué par Coca-Cola, sponsor imposé et leader mondial des déchets plastiques, engendre une distribution colossale de bouteilles en plastique, qui contourne la loi anti-gaspillage. L'héritage de sobriété et d'écologie s'est transformé en un héritage d'artificialisation et de pollution.

    Pas, non plus, aux libertés publiques. Dans le cas de Paris 2024, un discours insistant sur les risques de terrorisme a permis de justifier des avancées sécuritaires préoccupantes. Multiplication des caméras de surveillance en Seine-Saint-Denis, tentative de légitimation de la vidéosurveillance algorithmique, ou encore traçage de la population avec l'obligation de présentation de QR Codes uniques.

    Tous ces dispositifs s'ajoutent à l'important déploiement des forces de l'ordre et militaires dans les rues de Paris. L'utilisation et la pérennisation de ces technologies de contrôle sont de véritables préoccupations pour l'ensemble des défenseur·euses des libertés publiques. Cet héritage sécuritaire est porteur de mesures liberticides particulièrement dangereuses dans le contexte politique actuel.

    Nous le savons : pour que les jeux profitent véritablement aux populations et territoires hôtes, ces dernières doivent être consultées et associées à toute décision de candidature.

    C'est pourquoi nous exigeons la mise en œuvre d'une véritable expression démocratique, par une consultation populaire directe, avant la tenue de futurs événements olympiques et paralympiques en France. Il n'est pas trop tard pour le faire auprès des habitant·es des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d'Azur, qui devraient accueillir les Jeux d'hiver 2030. Il est temps pour une Assemblée nationale recomposée de tirer les leçons de Paris 2024 et d'empêcher d'autres dégâts sociaux et environnementaux.

    Nous ferons entendre nos voix, le 25 juillet, avant la cérémonie d'ouverture, lors d'un rassemblement festif et réellement inclusif place de la République, et appelons à une large mobilisation populaire à cette occasion.

    Premiers signataires

    Médecins du monde IDF, Attac, Extinction Rebellion, le Cahier citoyen Plaine commune, Saccage 2024, Solidaires, Résistance à l'agression publicitaire (RAP), Youth for Climate IDF, MNLE-93 NEP, le Collectif bus de Saint-Denis, le Comité de vigilance JO 2024 à Saint-Denis, la Quadrature du Net, la FCPE Pleyel-Anatole-France.

  • Depuis la terre et la mer, 10 000 personnes, tracteurs et bateaux manifestent et bloquent massivement le port industriel de la Pallice

    20 juillet, par Collectif

    Ce 2e jour de mobilisation était le couronnement de 5 jours de rencontres internationales sur un village de l'eau qui a accueilli plus de 10 000 personnes tout au long de la semaine. Après une manifestation en plein champs vendredi devant la coopérative Terrena et le désarmement naturaliste d'une bassine appartenant à un industriel de ferme-usine de volailles, le groupe Pampr'oeuf, hier, il s'agissait aujourd'hui remonter la filière bassines jusqu'aux sources de l'accaparement.

    Télécharger ici des photos libre de droit

    La journée a démarré avec le blocage surprise du port et de l'entreprise de négoce en céréale Soufflet, par un convoi de tracteurs surgissant depuis le pont de l'île de Ré au nez et à la barbe du dispositif policier. Ils ont été rapidement rejoints par un cortège caché dans le port avec une banderole « Paysan·nes, travailleurs, autonomes, unissez vous ! ». Loin des oppositions binaires mises en scène par le gouvernement entre écologistes et agriculteurs, ce blocage marque une fois de plus l'engagement paysan dans la lutte anti-bassines.

    Aujourd'hui, les paysan•es comme le reste des manifestant•es avaient pour but de cibler des ennemis communs majeurs : les méga-coopératives et entreprises de négoce du port de la Pallice. Celles-ci appuient en effet la construction des méga-bassines pour rentabiliser leurs investissements dans l'agrandissement du port. Elles s'accaparent le revenu des paysan•nes pour maximiser leurs profits et les poussent à une course folle au rendement au détriment des terres, de l'eau et des populations.

    Relevant une nouvelle fois le défi des interdictions systématiques de manifester et malgré les nombreux blocages policiers, plus de 8000 personnes ont réussi à se réunir dans le parc Charruyer. Elles ont été ralliées tout au long de l'après-midi jusqu'à atteindre 10 000 manifestantes. Durant les prises de parole initiales, une délégation internationale, composée de 200 personnes venu•es du monde entier a souligné à quel point ce port est un outil majeur de l'extractivisme néocolonial. En effet, la moitié des flux du port alimentent le complexe agro-industriel, l'autre moitié l'industrie du pétrole et du BTP. Le port est le catalyseur d'un capitalisme fossile qui nous fait foncer tout droit dans le bouleversement climatique. On y retrouve pêle-mêle : Total, CMA-CGM, Lafarge, et bien sûr Bolloré. Celui-ci ne se contente pas d'intoxiquer nos esprits avec sa propagande néo-fasciste, il intoxique le monde avec ses industries responsables, entre autre, de déforestations massives pour l'huile de palme ! Il a été l'un des principaux investisseurs de l'agrandissement du Port de La Rochelle où il est toujours bien présent via son pôle énergie. Jadis, c'est le port négrier qui a fait la fortune des négociants rochelais. Aujourd'hui, la fortune de ces multinationales est toujours directement issue du pillage de l'Afrique et des guerres que celui-ci engendre.

    Après les prises de parole, les manifestant•e•s se sont divisé•es en deux cortèges pour ruisseler vers le port avec pour objectif d'établir différents points de blocages festifs aux alentours et tenter une approche par la mer. Le premier cortège a longé la côte en faisant jonction avec les 10 tracteurs paysans copieusement gazés par la police en fin de matinée avant d'être obligés de quitter leur piquet.

    Comme promis le cortège côtier a réussi à entrer sur la plage la plus proche du port de la Pallice et à partir le bloquer par voie marine avec de nombreuses embarcations et des nageurs•euses longeant la côté. Ils ont été rejoints par une flottille de catamarans et kayaks déjà en route malgré les interdictions de naviguer.

    Le second cortège qui a emprunté les boulevards en direction du port a quant à lui été rapidement nassé, gazé et lourdement chargé dans la ville, mais à fini par s'extraire du piège policier. Les deux cortèges ont fini par se rejoindre en milieu d'après-midi en faisant une haie d'honneur aux tracteurs dans une ambiance de fête, en chantant malicieusement « Et tout le monde déteste La Pallice » ou encore « siamo tutti antibassini », marquant ainsi la jonction des luttes écologistes et antifascistes.
    Les forces de l'ordre ont de nouveau attaqué la manifestation avec des gaz et canons à eau. Plusieurs interpellations ont eu lieu dont plusieurs avec des violences des forces de l'ordre. Ils ont fait face à des manifestant•es de tout âge et de toutes conditions physiques, mais extrêmement solidaires, déterminé•e•s à se protéger ensemble des coups et à ne pas se lâcher.

    (À l'heure où nous écrivons ce communiqué une partie de la manifestation se dirigeait vers la plage de la concurrence pour clôre la journée. Nous ferons une mise à jour en fin d'après-midi lors du retour des manifestant•e•s pour la grande fête de clôture au village de l'eau)

    Nous avons déployé aujourd'hui différentes manières de bloquer le port de La Pallice. Nous y reviendrons tant que ses multinationales détruisent nos vies, nos fermes, nos bassins versants et ceux des populations de l'autre côté de l'océan.

    Un an et demi après Sainte-Soline, ces deux journées de manifestation démontrent l'inventivité et les capacités de rebond du mouvement anti-bassines, et ce malgré une pression politique et policière sidérante. Chaque chantier de bassines et les entreprises responsables vont continuer à être combattus pieds à pied localement et nationalement. Il est temps de faire bassine arrière, de statuer sur un moratoire et d'ouvrir la voie à une bascule agro-écologique.

  • Depuis la terre et la mer, 10 000 personnes, tracteurs et bateaux manifestent et bloquent massivement le port industriel de la Pallice

    20 juillet, par Collectif

    Ce 2e jour de mobilisation était le couronnement de 5 jours de rencontres internationales sur un village de l'eau qui a accueilli plus de 10 000 personnes tout au long de la semaine. Après une manifestation en plein champs vendredi devant la coopérative Terrena et le désarmement naturaliste d'une bassine appartenant à un industriel de ferme-usine de volailles, le groupe Pampr'oeuf, hier, il s'agissait aujourd'hui remonter la filière bassines jusqu'aux sources de l'accaparement.

    Télécharger ici des photos libre de droit

    La journée a démarré avec le blocage surprise du port et de l'entreprise de négoce en céréale Soufflet, par un convoi de tracteurs surgissant depuis le pont de l'île de Ré au nez et à la barbe du dispositif policier. Ils ont été rapidement rejoints par un cortège caché dans le port avec une banderole « Paysan·nes, travailleurs, autonomes, unissez vous ! ». Loin des oppositions binaires mises en scène par le gouvernement entre écologistes et agriculteurs, ce blocage marque une fois de plus l'engagement paysan dans la lutte anti-bassines.

    Aujourd'hui, les paysan·es comme le reste des manifestant·es avaient pour but de cibler des ennemis communs majeurs : les méga-coopératives et entreprises de négoce du port de la Pallice. Celles-ci appuient en effet la construction des méga-bassines pour rentabiliser leurs investissements dans l'agrandissement du port. Elles s'accaparent le revenu des paysan·nes pour maximiser leurs profits et les poussent à une course folle au rendement au détriment des terres, de l'eau et des populations.

    Relevant une nouvelle fois le défi des interdictions systématiques de manifester et malgré les nombreux blocages policiers, plus de 8000 personnes ont réussi à se réunir dans le parc Charruyer. Elles ont été ralliées tout au long de l'après-midi jusqu'à atteindre 10 000 manifestantes. Durant les prises de parole initiales, une délégation internationale, composée de 200 personnes venu·es du monde entier a souligné à quel point ce port est un outil majeur de l'extractivisme néocolonial. En effet, la moitié des flux du port alimentent le complexe agro-industriel, l'autre moitié l'industrie du pétrole et du BTP.

    Le port est le catalyseur d'un capitalisme fossile qui nous fait foncer tout droit dans le bouleversement climatique. On y retrouve pêle-mêle : Total, CMA-CGM, Lafarge, et bien sûr Bolloré. Celui-ci ne se contente pas d'intoxiquer nos esprits avec sa propagande néo-fasciste, il intoxique le monde avec ses industries responsables, entre autre, de déforestations massives pour l'huile de palme ! Il a été l'un des principaux investisseurs de l'agrandissement du Port de La Rochelle où il est toujours bien présent via son pôle énergie. Jadis, c'est le port négrier qui a fait la fortune des négociants rochelais. Aujourd'hui, la fortune de ces multinationales est toujours directement issue du pillage de l'Afrique et des guerres que celui-ci engendre.

    Après les prises de parole, les manifestant·es se sont divisé·es en deux cortèges pour ruisseler vers le port avec pour objectif d'établir différents points de blocages festifs aux alentours et tenter une approche par la mer. Le premier cortège a longé la côte en faisant jonction avec les 10 tracteurs paysans copieusement gazés par la police en fin de matinée avant d'être obligés de quitter leur piquet.

    Comme promis le cortège côtier a réussi à entrer sur la plage la plus proche du port de la Pallice et à partir le bloquer par voie marine avec de nombreuses embarcations et des nageurs·euses longeant la côté. Ils ont été rejoints par une flottille de catamarans et kayaks déjà en route malgré les interdictions de naviguer.

    Le second cortège qui a emprunté les boulevards en direction du port a quant à lui été rapidement nassé, gazé et lourdement chargé dans la ville, mais à fini par s'extraire du piège policier. Les deux cortèges ont fini par se rejoindre en milieu d'après-midi en faisant une haie d'honneur aux tracteurs dans une ambiance de fête, en chantant malicieusement « Et tout le monde déteste La Pallice » ou encore « siamo tutti antibassini », marquant ainsi la jonction des luttes écologistes et antifascistes.

    Les forces de l'ordre ont de nouveau attaqué la manifestation avec des gaz et canons à eau. Plusieurs interpellations ont eu lieu dont plusieurs avec des violences des forces de l'ordre. Ils ont fait face à des manifestant·es de tout âge et de toutes conditions physiques, mais extrêmement solidaires, déterminé·es à se protéger ensemble des coups et à ne pas se lâcher.

    (À l'heure où nous écrivons ce communiqué une partie de la manifestation se dirigeait vers la plage de la concurrence pour clôre la journée. Nous ferons une mise à jour en fin d'après-midi lors du retour des manifestant·es pour la grande fête de clôture au village de l'eau)

    Nous avons déployé aujourd'hui différentes manières de bloquer le port de La Pallice. Nous y reviendrons tant que ses multinationales détruisent nos vies, nos fermes, nos bassins versants et ceux des populations de l'autre côté de l'océan.

    Un an et demi après Sainte-Soline, ces deux journées de manifestation démontrent l'inventivité et les capacités de rebond du mouvement anti-bassines, et ce malgré une pression politique et policière sidérante. Chaque chantier de bassines et les entreprises responsables vont continuer à être combattus pieds à pied localement et nationalement. Il est temps de faire bassine arrière, de statuer sur un moratoire et d'ouvrir la voie à une bascule agro-écologique.

  • Désarmer l’empire Bolloré : Attac signe l’appel et s’engage

    17 juillet, par Attac France, ,

    Attac signe l'appel à désarmer l'empire Bolloré aux côtés des Soulèvements de la Terre. Ce mardi 16 juillet, au Village de l'eau dans les Deux-Sèvres, l'appel a été lancé auprès des militant·es venant de toute la France.

    Acteur du ravage écologique et de l'exploitation néo-coloniale, l'empire Bolloré est aussi devenu en quelques années un levier majeur de la conquête du pouvoir par l'extrême droite.

    Au-delà du déluge xénophobe, la bollosphère médiatique fait chaque jour la promotion de discours sexistes et homophobes légitimant les violences contre les femmes et les personnes LGBTQI+.

    Elle alimente la négation de la crise climatique et œuvre sans relâche à ce qu'il ne soit pas fait obstacle à ceux qui tirent profit de la dévastation écologique. Bolloré est en guerre pour l'hégémonie culturelle, la conquête des imaginaires & la fabrique du consentement au pire.

    En ce sens, Attac, avec des syndicats, associations, collectifs et personnalités, demandent solennellement à l'Arcom de ne pas renouveler les fréquences publiques des chaînes C8 et CNews. Il ne s'agit nullement d'attenter à la liberté d'expression mais de faire seulement respecter la loi sur la TNT, principal espace public où se construit notre discussion démocratique. Une pétition recueillant à cette heure déjà 243 000 signatures demande que l'Arcom prenne toute la mesure du danger et ne reconduise pas l'agrément de Cnews et C8.

    Ce mardi 16 juillet, au village de l'eau, la campagne a été officiellement lancée auprès des militant·es qui ont pu en discuter et imaginer ensemble des stratégies à imaginer et mettre en place partout en France. « Si nous avons toutes et tous en tête la puissance de l'influence médiatique d'extrême droite des chaînes de Vincent Bolloré, c'est tout un empire qu'il faut détruire pour mettre fin à son exploitation néocoloniale et capitaliste », rappelle Vincent Gay, secrétaire général d'Attac.

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  • Lettre ouverte à l’Arcom : « Pas de fréquence pour les chaînes de la haine, C8 et CNews »

    15 juillet, par Collectif

    Alors que l'Arcom a entamé une série d'auditions pour l'attribution ou le renouvellement de 15 fréquences de TNT, nous publions une lettre ouverte afin d'obtenir le non-renouvellement des fréquences publiques de CNews et C8, deux chaînes de télévision mises au service de l'extrême droite par leur propriétaire, le milliardaire Vincent Bolloré.

    À M. Roch Olivier-Maistre et aux membres du collège de l'ARCOM,

    Le 7 juillet, nous avons été nombreuses et nombreux à exprimer notre soulagement de voir le Rassemblement National, régulièrement annoncé grand gagnant des législatives anticipées, échouer à obtenir la majorité des sièges à l'Assemblée nationale. Pour autant, le péril demeure : le parti d'extrême droite poursuit sa progression, avec plus de 10 millions de voix et plus de cinquante élu·es supplémentaires, et il accentue son enracinement social.

    Pour arriver aux portes du pouvoir, le RN a notamment bénéficié du soutien indéfectible d'un empire médiatique : celui de Vincent Bolloré. Lors de la campagne législative, les chaînes possédées par le milliardaire, C8 et CNews, ainsi que leurs animateurs et animatrices vedettes ont soutenu le RN au mépris de la légalité et de l'éthique, laissant libre cours aux idées réactionnaires et racistes de l'extrême droite.

    Selon ses statuts, l'Arcom, autorité de régulation des médias, veille au respect de l'expression pluraliste des courants de pensée et d'opinion par les éditeurs de services audiovisuels et à la représentation de la diversité de la société française ; elle veille également au respect des droits des femmes, et à la lutte contre les discriminations de toutes natures.

    Alors que se déroule une série d'auditions pour l'attribution ou le renouvellement de 15 fréquences TNT, nous demandons solennellement à l'Arcom, au nom des principes énoncés dans ses statuts, de refuser de renouveler les fréquences publiques des chaînes C8 et CNews.

    Il ne s'agit nullement d'attenter à la liberté d'expression mais de faire seulement respecter la loi dans cet espace si particulier qu'est la TNT, soumis à une réglementation spécifique parce qu'il constitue le principal espace public où se construisent les termes et les thèmes de notre discussion collective et démocratique.

    Les chaînes du groupe Bolloré vont systématiquement à l'encontre du respect du pluralisme, de la représentation de la diversité de la société française ; elles véhiculent régulièrement des discours discriminatoires et de haine à l'encontre de nombre de nos concitoyen·nes, et sont des adversaires farouches des droits des femmes et des minorités de genre.

    Plus d'une quarantaine de sanctions financières ont été engagées par le CSA et l'Arcom contre ces chaînes pour incitation à la haine, propos discriminatoires, sexistes, humiliations, fausses nouvelles, non respect du pluralisme, non respect de la vie privée (44 entre décembre 2012 et mai 2024). Les dernières en date : deux amendes de 60 000 et 20 000€ notamment pour l'absence de réactions des présentateurs de CNews face à des invités qui déclaraient que « l'immigration tue » ou à des propos complotistes sur l'écologie.

    Force est de constater que ces sanctions ne suffisent pas : elles sont indolores à l'échelle du groupe de Vincent Bolloré. Son propriétaire ne se considère pas tenu par les règles qui régissent le débat médiatique. Jusqu'à quand tolérer une telle impunité ?

    Pendant les trois semaines de la campagne législative, l'empire de Vincent Bolloré a imposé à Europe 1 une émission sur mesure pour l'animateur star de C8, Cyril Hanouna. Selon une enquête du Monde, sur quinze heures de direct, la gauche est quasiment absente, l'extrême droite omniprésente. Un tiers du temps de parole de l'animateur a été consacré à stigmatiser le Nouveau Front populaire, alors que le RN était épargné. Des dizaines de minutes ont été supprimées des rediffusions de l'émission, contenant des « accusations politiques et personnelles pouvant exposer Europe 1 et Cyril Hanouna à des poursuites judiciaires ».

    À quelques heures de la fin de la campagne de l'entre-deux tours le Journal du Dimanche, contrôlé lui aussi par Vincent Bolloré, a publié une fausse information relative à une prétendue suspension de la loi immigration adoptée en janvier 2024. Fausse information immédiatement relayée par le président du Rassemblement national.

    Le Monde a également montré comment Vincent Bolloré s'impliquait personnellement sur le plan politique, organisant le ralliement d'Éric Ciotti à Jordan Bardella ainsi que l'accompagnement médiatique de cette alliance des droites extrêmes. Déjà dans les mois qui avaient précédé l'élection présidentielle de 2022, CNews avait servi de rampe de lancement pour la candidature d'Eric Zemmour.

    L'Arcom doit désormais réagir avec force au risque de voir son action décrédibilisée aux yeux de toutes et tous : le non-renouvellement des fréquences publiques de CNews et C8 s'impose. Une pétition soutenant cette demande vous a été adressée : elle rassemble, à ce jour, plus de 200 000 signataires. Une telle décision serait une première étape dans la lutte nécessaire contre l'emprise de l'extrême droite sur le débat médiatique en France, et plus généralement, pour faire reculer les idées réactionnaires et racistes sur lesquelles le RN prospère.

    SIGNATAIRES

    Pablo Aiquel, secrétaire général de la SNJ CGT
    Ana Azaria, présidente de Femmes Egalité
    Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT
    François Bonnet, président du Fonds pour une presse libre
    Julia Cagé, économiste, spécialiste des médias
    Marie Cohuet et Laura Thieblemont, co-présidentes des Amis de la Terre
    Sandra Cossart, directrice de Sherpa
    Caroline De Haas, militante féministe
    Cécile Duflot, Directrice générale d'Oxfam
    Loup Espargilière, rédacteur en chef de Vert
    Antoine Gatet, président de France Nature Environnement
    Murielle Guilbert et Julie Ferrua, co-déléguées de l'Union Syndicale Solidaires
    Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace
    Emilie Marmant, Secrétaire nationale de l'Union Sud Culture & Médias
    Eva Morel, co-fondatrice de QuotaClimat
    Edwy Plenel, co-fondateur de Mediapart
    Kim Reuflet, présidente du Syndicat de la magistrature
    Agnès Rousseaux, directrice de Politis
    Suzy Rojtman, porte-parole du CNDF
    Benoît Teste, secrétaire général de la FSU
    Youlie Yamamoto, porte-parole d'Attac
    Acrimed
    NousToutes

  • Construisons des territoires en résistances !

    11 juillet, par Collectif

    Le pire est évité. Après une campagne éclair marquée par la banalisation du Rassemblement National, c'est finalement le Nouveau Front Populaire qui devient la première force politique de France. Le RN lui, s'il n'est pas aussi haut qu'annoncé, fait tout de même un score historique.

    Oui le pire est évité, mais il n'est pas parti bien loin. L'extrême droite a obtenu encore plus de 10 millions de voix au second tour et entre à l'Assemblée avec 143 député·es, contre 89 en 2022. Qui sait ce qu'il en sera dans un an à une éventuelle nouvelle dissolution, dans 2 ans aux municipales ou 3 ans pour la présidentielle ?

    Nous, organisations variées de la société civile, devons maintenant profiter de ce répit pour nous organiser sérieusement, et faire en sorte que la haine, le racisme, et la peur n'accèdent jamais au pouvoir.

    Et si nous avons une ou plusieurs années tant mieux, car nous n'atteindrons pas cet objectif rapidement ni facilement. Nous le voyons, nous faisons face à des idées qui sont désormais massivement implantées et cultivées par nombre des médias. Elles le sont d'autant plus dans de nombreux territoires ruraux où la gauche et les écologistes sont souvent absents, les services publics détériorés et le tissu associatif souvent moins dense.

    Alors il est temps de contre-attaquer : de faire front partout et dans la durée, de recréer un dialogue trop longtemps rompu et de préparer stratégiquement nos territoires à affronter sous peu une nouvelle offensive d'extrême droite.

    Nous devons endiguer cette progression des idées xénophobes et autoritaires dans les esprits et notamment dans la jeunesse. Nous avons besoin d'élaborer des stratégies, de nous rassembler, de mettre en commun du matériel et des moyens, et ce au local, ancré·es dans la réalité de nos territoires et de leurs besoins.

    Pour être à la hauteur sur le long terme de cette adversité qui reviendra : nous appelons à renforcer et construire des pouvoirs populaires partout dans le pays, et à former, ensemble, un front uni des territoires en résistance.

    Nous appelons à former ces résistances depuis tout ce que nous sommes : collectifs de quartiers populaires, de luttes rurales, d'accueil des personnes exilé·es, syndicalistes, associations écologistes, féministes, pour les droits et libertés, réseaux de solidarité, acteurs de la démocratie réelle, lieux militants, syndicats habitants et bien d'autres encore.

    Nous savons que l'extrême droite est l'ennemie de tout cela, de ce que nous sommes ou représentons, et que c'est la possibilité même de vivre en paix et de militer à l'avenir qui est menacée.

    Nous nous devons de composer plus largement nos fronts, rassembler des acteurs·rices avec lesquelles nous ne nous organisons pas toujours, pris dans les urgences quotidiennes de nos combats.

    Nous avons fait masse dans les rues, partout où cela est possible, nous avons rencontré celles et ceux qui proche de chez nous hésitaient sur leur vote. Nous devrons nous organiser, lancer des regroupements, réunions, assemblées, ou apéros qui rassemblent largement pour résister et s'organiser ensemble, pas seulement pour obtenir ce que le NFP a pu promettre à court terme mais bien pour les années qui viennent, pour ancrer réellement nos territoires dans les valeurs qui nous rassemblent. Car nous le savons, les mobilisations électorales seules ne suffiront jamais.

    Montons ensemble des actions concrètes et en accord avec nos territoires. Assurons une veille de l'extrême droite en exposant sur nos territoires ses affaires et doubles discours, mais aussi en démontant dès maintenant les sujets où ce parti se pense solution. Décrédibilisons les bases des groupes fascistes dans nos territoires ainsi que le système Bolloré qui partout les cautionne.

    Constituons et renforçons les réseaux de solidarités concrètes sur nos territoires. À nous de trouver des manières collectives de répondre à nos besoins de subsistance pour construire notre résilience et retisser des liens sociaux délités. Cantines populaires, fermes paysannes, syndicats de locataires, gardes partagées, réseaux de récup' et de redistribution… Traduisons en acte la société que nous voulons voir advenir et défaisons la guerre de tous contre tous alimentée constamment par l'extrême droite.

    Préparons et renforçons partout des groupes d'autoformation, nos dynamiques d'éducation populaire et des fronts anti-répression : pour partager des expériences de résistances locales qui fleurissent sur nos territoires et pour renouer du dialogue dès maintenant ..et pour se protéger et soutenir toutes les personnes qui risquent un jour d'être en première ligne.

    Structurons nos alliances de manière large et diverse, des réseaux de travailleur·euses jusqu'au sein des institutions, avec les mairies, les fonctionnaires, qui voudront bien nous rejoindre, afin de surtout mettre en œuvre les politiques qui sur le terrain changent la donne et en empêchant le RN de s'incruster encore plus profondément dans nos quotidiens et nos administrations.

    Construisons l'autonomie, matérielle, énergétique, alimentaire, mettons en commun des ressources tant pour nos manifs que notre organisation politique – et rallions par là même tous·tes celles et ceux qui peuvent contribuer, par des coups de main, des idées, des bons plans au service d'une dynamique de résistance.

    En particulier, constituons des maisons du peuple, des bases, des locaux de résistances, bar, commerces et fermes alliées, … où se retrouver facilement sera clef pour s'organiser localement.

    La crise sociale et écologique s'accélère déjà. Nous n'avons pas le temps d'attendre que les institutions y répondent. C'est à nous de poser dans le paysage, les solidarités concrètes, les droits nouveaux, les alternatives réelles au système qui nous oppresse.

    Des résistances locales existent dans de nombreux territoires, nous allons les rendre visibles, les rejoindre, et ensemble les renforcer et les multiplier. Nous aurons besoin de tout ça quel que soit le scénario dans les prochaines années car nous ne pouvons plus construire l'alternative à bas bruit mais devons la clamer ensemble pour faire boule de neige.

    Cet été, de nombreux temps militants pour partager nos expériences, nos discussions et nos alliances sont prévus : dans les Deux-Sèvres contre les méga-bassines, dans les universités et les camps d'été, à Bure, dans les assemblées de quartier. Profitons-en pour nous y retrouver et déjà construire ensemble les bases de nos résistances collectives.

    Faisons savoir que nous ancrons nos territoires dans des perspectives nouvelles, de lien, d'éducation populaire, d'autonomie et d'auto-défense. Partout, pour les années à venir, faisons entrer nos territoires en résistance !

    Rejoignez notre appel, signez à votre tour et aidons-nous dans la création de nos territoires en résistances.

    Les organisations signataires

    Action Justice Climat, Alternatiba, Action Non-Violente COP 21, Attac France, Assemblée des quartiers, Extinction Rebellion France, Fondation Danielle Mitterrand, Greenpeace, Les Amis de la Terre France, Nous Toutes, Réseau Sortir du Nucléaire, Réveillons la Résistance, Terres de Luttes, Union Syndicale Solidaires

  • Conférence de presse en prévision de la mobilisation internationale « STOP MÉGA-BASSINES »

    9 juillet, par Attac France

    Les organisateurs de la mobilisation internationale contre les méga-bassines convient les journalistes à une conférence de presse le 10 juillet, en amont du village de l'eau.

    Comme en octobre 2022 et en mars 2023, Attac s'implique dans la prochaine mobilisation internationale contre les méga-bassines et invite à participer et à répondre à l'appel des collectifs Bassines Non Merci et les Soulèvements de la Terre qui organisent un village de l'eau du 16 au 21 juillet, à Melle, à la ferme de la Genellerie.

    Les organisateurs (Bassines non merci, les Soulèvements de la terre, Solidaires, Attac, Youth For Climate, Confédération Paysanne) vous invitent à une conférence de presse ce mercredi 10 juillet 2024, à 17h, en présentiel aux Amarres (24, quai d'Austerlitz 75013 Paris) dans la salle « cabine bâbord », ainsi qu'en visio en rejoignant ce lien. Nous reviendrons sur le programme de la mobilisation et nous apporterons de nouvelles informations sur les deux journées de manif'actions.

    Cette mobilisation internationale contre l'accaparement de l'eau et sa privatisation au bénéfice des industriels et de leurs entreprises sera la première mobilisation d'ampleur post-élections législatives. Alors que les pouvoirs publics maintiennent leur soutien aux projets de méga-bassines. Le Nouveau Front Populaire a annoncé un moratoire et le Rassemblement national quant à lui ne promet que mesures anti-écologiques et répression brutale.

    Un dossier de presse complet présentant la mobilisation et nos raisons de nous opposer aux méga-bassines et au système agro-industriel en général, notre attachement à l'agro-écologie et à un juste partage de l'eau vous sera transmis dans la semaine.

  • Victoire d’étape : nous avons ouvert l’espoir pour battre durablement l’extrême-droite

    8 juillet, par Attac France

    Communiqué du Conseil d'Administration d'Attac France, lundi 8 juillet, au lendemain des résultats des élections législatives anticipées.

    Ce 7 juillet, le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête avec 185 élu·es. Le RN arrive en troisième position avec 143 sièges. La majorité présidentielle passe de 245 à 168 député·es, grâce aux désistements et à la responsabilité des électeur·ices de gauche. Nous pouvons nous sentir soulagé·es et fier·es de ce résultat acquis grâce à une mobilisation sans précédent des militant·es d'Attac, d'autres associations, des syndicats, des médias indépendants...

    Le peuple de gauche s'est mobilisé avec une créativité, une détermination, un esprit d'unité et une efficacité que nous ne devons pas oublier : nous sommes capables de battre le RN ! Nous avons maintenant les ingrédients pour passer à l'offensive et faire reculer les idées de la haine et des injustices partout dans le pays.

    L'enracinement institutionnel du RN a été contenu mais son enracinement social lui, se poursuit, avec plus de 10 millions d'électeur·ices et 55 député·es supplémentaires alimenté par la faillite démocratique de la Ve république et de nos institutions, et le manque criant de démocratie directe.

    Les causes qui ont quasiment conduit le RN aux portes du pouvoir sont toujours là : crise sociale et politique, racisme structurel et systémique, violences du néolibéralisme mêlant les fins de mois difficiles, la disparition des services publics et la relégation territoriale.

    L'extrême-droite n'a pas conquis le pouvoir au second tour des élections législatives mais elle a déjà porté atteinte à l'intégrité physique des personnes de trop nombreuses fois, en particulier durant l'entre-deux-tours. Nous restons aux côtés de celles et ceux qui sont en première ligne face aux attaques de l'extrême droite : personnes exilées, racisées et en particulier juives et musulmanes, LGBTIQA+, militant·es pour la transformation sociale, antifascistes...

    La dynamique du RN doit être stoppée. A défaut, le parti d'extrême droite pourrait triompher lors des élections de 2026 (municipales) et 2027 (présidentielle). Pour combattre la montée du RN, durant les mois et années à venir, nous devons déconstruire son discours, créer ou investir des espaces de rencontres et de solidarité, construire les résistances et ouvrir l'horizon des possibles.

    En premier lieu, renforçons nos associations, nos syndicats, nos collectifs, les médias indépendants, qui sont les premières bases pour résister. Nous devons continuer à faire bloc. Attac est disponible pour prendre sa part dans la construction d'un large front contre l'extrême droite.

    Le programme du Nouveau Front populaire a avancé de nombreuses mesures empruntées aux mouvements sociaux. Nous serons donc vigilant·es et exigeant·es vis-à-vis du nouveau front populaire qui, s'il veut mettre œuvre ce programme, faire avancer la justice sociale et la bifurcation écologique, devra se confronter aux classes dominantes et aux pouvoirs économiques. Nous serons présent·es par nos mobilisations pour affronter ces défis.

    La discussion budgétaire à l'automne représentera un moment majeur d'affrontement politique sur la question de la répartition des richesses, Attac poursuivra sa campagne pour la justice fiscale, seule à même de garantir une justice sociale et écologique.

    En parallèle, Attac souhaite construire la riposte nécessaire pour contrer la mainmise de quelques milliardaires sur les médias, dans le but explicite d'y faire la promotion d'idéologies réactionnaires, à commencer par Vincent Bolloré.

    Dans l'immédiat, nous appelons à rejoindre les dynamiques de résistances locales partout sur le territoire, pour renforcer les contre-pouvoirs politiques, sociaux, écologistes, médiatiques, les réseaux de solidarité dans les campagnes et dans les villes.

    Retrouvons-nous cet été au village de l'eau dans le Poitou, du 16 au 21 juillet, pour lutter contre l'accaparement de l'eau, envisager les résistances à venir, créer de nouveaux imaginaires politiques.

  • 60 000 personnes ont répondu présentes contre le Rassemblement National

    4 juillet, par Attac France

    Succès du rassemblement à l'initiative des médias, des syndicats, des associations et de la société civile, Place de la République à Paris, mercredi 3 juillet.

    Ce mercredi 3 juillet, 60 000 personnes se sont rassemblées sous le slogan « Pour un Front démocratique contre l'extrême-droite », à l'initiative des médias indépendants, des organisations de défense des droits, des mouvements citoyens et des syndicats, en présence d'artistes et d'intellectuels dont notamment Anne Roumanoff, Judith Godrèche, Pierre Rosanvallon, Juliette Armanet, Costa Gavras, Julia Cagé, Swann Arlaud, Cyril Dion, Agnès Jaoui.

    Suite aux résultats inquiétants du premier tour des législatives, les participants ont réaffirmé le refus total et complet du projet de haine porté par le RN et leur volonté « d'apporter leur soutien à tous les candidats des forces démocratiques qui s'opposent au RN » Dans ce cadre, ils ont été nombreux, comme Josiane Balasko, à appeler au vote de tous les citoyens le dimanche 7 juillet.

    Agnès Jaoui (Actrice) : « le RN sur nous, s'est abattu et il coupe, il hache…il cogne à la vitre. »

    Raï (Footballeur brésilien) : « L'extrême-droite je connais bien, ce qu'ils font le mieux, c'est mentir. Au Brésil, on a vécu un cauchemar. Quatre ans de misogynie, quatre ans d'homophobie, de préjugés. »

    Jacques Toubon (ancien Défenseur des droits) : « Le RN nous apporterait, comme ses partis homologues européens l'ont fait, l'illibéralisme, c'est-à-dire la remise en cause de l'État de droit au nom du populisme et l'écrasement des contre-pouvoirs, comme la Justice ».

    Anne Roumanoff (humoriste) : « Être Français, c'est aimer la France pour de bon. Bien sûr tout n'est pas rose, mais on ne résoudra jamais rien avec un discours de haine. »

    Sophie Binet (secrétaire générale de la CGT) : « Continuons à le marteler : non le RN n'est pas un parti comme les autres, c'est un parti raciste, sexiste, homophobe, violent et désormais officiellement soutenu par Vladimir Poutine. »

    Ces prises de parole se sont déroulées dans une ambiance déterminée, joyeuse et combative, avec des concerts tout au long de la soirée : Zaho de Zagazan, IzÏa, Etienne de Crécy, Thomas de Pourquery…


    - 60 000 personnes se sont retrouvées place de la République, au cours des 5 heures de l'événement.

    - Lien du replay complet vidéo : https://www.youtube.com/live/RMY5LFuR1Xw?si=TH-4yEPhMU-xJsCx

    - Lien vers les extraits vidéo : https://x.com/streetpress


    Ce rassemblement était une initiative des médias indépendants, des syndicats, des associations et organisations :

    Médias : Mediapart ; Politis ; Street Press ; L'Humanité (+ Fête de l'Humanité) ; Reporterre ; Regards ; Arrêt sur images ; Vert ; Blast ; Fakir ; LaVision ; La Frasque ; Rap'Elles ; TRUSTMAG ; Mosaïque ; Inflow ; RSF ; Fracas ; Disclose ; La Déferlante ; Au Poste ; Le MédiaTV ; Raplume ; Splann ! ; Reflets.info ; Altermidi ; Mediavivant ; Youpress ; Investigate Europe ; Rapports de force ; Climax ; Orient XXI ; Afrique XXI ; Rembobine ; La Friche ; Grünt ; Le Zéphyr ; Médiacités ; Là-bas si j'y suis ; En attendant Nadeau ; We Report ; Natura Sciences ; Ritimo.org ; L'Arrière Cour ; Chabe ; Fracas.

    Syndicats : SM ; CGT ; Solidaires ; FSU ; UNSA ; Confédération Paysanne ; UNEF ; FAGE ; Union étudiante ; CFDT ; SNJ ; CFDT-journalistes ; SNJ-CGT ; SAF ; USL.

    Associations et organisations : Sherpa ; Attac ; Oxfam ; #NousToutes ; Cimade ; FASTI ; CSP75 ; Sos Racisme ; Fonds pour une presse libre ; Fondation Abbé Pierre ; RAAR ; Golem ; Guerrières de la paix ; La fédération des Tunisiens pour Une citoyenneté des deux rives (FTCR) ; Comité pour le Respect des Libertés et des droits de l'homme en Tunisie (CRLDHT) ; Le Réseau européen de solidarité avec l'Ukraine (RESU) ; Union Maintenant ; Futur moins Con ; AFPS ; Planning Familial ; LDH ; Un Bout des Médias ; Arty Farty ; Enercoop ; Greenpeace ; Les Amis de la Terre ; CNDF ; Femmes Egalité ; Fondation des Femmes ; Inverti.e.s ; Collectif Intersexe Activiste ; Climat Médias (pour plus de climat dans les médias) ; VoxPublic ; Collectif Transition Citoyenne ; UFISC ; CAC Collectif des Associations Citoyennes ; Collectif Stop Bolloré ; Foodwatch France ; Article 34 ; Les Convois de la Victoire ; CitéCoop.


    Crédit photo : Maxime Sirvins / Politis

  • [En direct] Meeting et concerts : Pour un Front démocratique contre l’extrême-droite !

    Attac est signataire de l'appel à un grand meeting avec prises de parole et concerts, organisé avec une centaine de médias indépendants, de syndicats et d'associations engagés pour un Front démocratique contre l'extrême-droite ! Rendez-vous place de la République à Paris, à partir de 18h30.

    Avec : Swann Arlaud, Juliette Armanet, Josiane Balasko, Nadège Beausson-Diagne, Sophie Binet, Patrick Boucheron, Julia Cagé, Rokhaya Diallo, Cyril Dion, Annie Ernaux, Sara Forever, Costa Gavras, Judith Godrèche, Aïssa Maïga...

    L'appel

    Le pire nous fait face. Le Rassemblement national est au seuil du pouvoir. Son projet, fondé sur l'inégalité, la discrimination, le sexisme, le racisme et l'antisémitisme, piétine les valeurs de la République. Il menace notre démocratie. Pour nos libertés, pour notre humanité, pour notre société, pour notre économie, tout peut basculer.

    Ensemble, construisons un Front démocratique contre l'extrême-droite. Avec ce simple mot d'ordre : votez ! Un seul bulletin, partout : contre l'extrême droite. C'est-à-dire un bulletin pour le ou la candidat·e en situation de battre le RN.

    Oui, c'est demander à certaines et certains d'entre nous de voter le 7 juillet pour un adversaire politique. Un acte difficile, nous le savons. Mais un acte indispensable si nous voulons sauver notre capacité à vivre ensemble, dans un espace public pluraliste et apaisé, qui ne soit pas emporté dans une guerre de tous contre tous. Un acte indispensable si nous voulons préserver la République, sa vitalité, ses débats et ses confrontations démocratiques.

    Dimanche 7 juillet, quelle que soit la situation dans votre circonscription, aidez par votre vote à faire battre le RN. Le lendemain, il sera trop tard.

    Médias et organisations signataires

    Médias
    Afrique XXI
    Arrêt sur images
    Au Poste
    Basta
    Blast
    Chabe
    En attendant Nadeau
    Fakir
    Grünt
    Inflow
    Investigate Europe
    La Déferlante
    La Frasque
    La Friche
    Là-bas si j'y suis
    L'Arrière Cour
    LaVision
    Le Zéphyr
    L'Humanité (+ Fête de l'Humanité)
    Mediacités
    Mediapart
    Mediavivant
    Mosaïque
    Natura Sciences
    Orient XXI
    Politis
    Rap'Elles
    Regards
    Rembobine
    Reporterre
    Ritimo.org
    RSF
    Street Press
    TRUSTMAG
    Vert
    We Report
    Youpress

    Syndicats
    CGT
    Confédération Paysanne
    FAGE
    FSU
    SAF
    SNJ
    SNJ-CGT
    Solidaires
    UNEF
    Union etudiante
    UNSA
    USL

    Associations et organisations
    #NousToutes
    ACCEPTESS-T
    AFPS
    Article 34
    Arty Farty
    Attac
    Banlieues climat
    Bibliothèques Sans Frontières
    CAC Collectif des Associations Citoyennes
    Cimade
    Climat Médias (pour plus de climat dans les médias)
    CNDF
    Collectif Transition Citoyenne
    Comité pour le Respect des Libertés et des droits de l'homme en Tunisie (CRLDHT)
    CSP75
    Enercoop
    FASTI
    Fondation Abbé Pierre
    Fonds pour une presse libre
    Foodwatch France
    Golem
    Greenpeace
    Guerrières de la paix
    HES LGBTI
    Inverti·e·s
    Juifs et Juives Révolutionnaires
    La fédération des Tunisiens pour Une citoyenneté des deux rives (FTCR)
    LDH
    Le droit au logement (DAL)
    Le Réseau européen de solidarité avec l'Ukraine (RESU)
    Les Amis de la Terre
    Les Convois de la Victoire
    Les écologistes LGBTQIA
    Mobilisnoo
    Oxfam
    Planning Familial
    RAAR
    Roucoulettes handball
    Sherpa
    Sos Racisme
    Ukraine CombArt
    Un Bout Des Médias
    Union Maintenant
    VoxPublic
    1500 diplômés de grandes écoles pour une assemblée plurielle

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